mardi 4 août 2015

Monde : Internet : Le fondateur de Megaupload veut concurrencer son propre sucesseur.

Kim Dotcom ne fait plus confiance à Mega, le successeur de Megaupload, et souhaite lancer un service concurrent "similaire au modèle de Wikipédia".

PAR VALENTIN CHATELIER  PUBLIÉ LE 04/08/2015 À 17:47

Kim Dotcom ne semble pas apprécier l'évolution de Mega. Le fondateur de Megaupload, service de partage de fichiers en ligne fermé en 2012 puis rouvert en janvier 2013 sous le nom de Mega, n'a plus aucune confiance dans le service qu'il a quitté en août 2013. "Je n'ai plus confiance en Mega. Je pense que vos données n'y sont plus en sécurité", a-t-il déploré dans un échange sur le site Slashdot, rapporte Le Monde.

Le gouvernement de la Nouvelle-Zélande détiendrait selon lui le service, après avoir saisi les parts d'un investisseur chinois. "Il a utilisé un certain nombre d'hommes de paille et d'entreprises pour accumuler de plus en plus de parts Mega", a résumé Kim Dotcom sur Slashdot. L'appartenance gouvernementale a été démentie par l'administration de Mega.

Vers un "Wikipédia du partage fichier" ?

Face à cela, il a déclaré vouloir créer un service concurrent à Mega. "Je veux donner à chacun un espace de stockage en cloud (en ligne, ndlr) gratuit, illimité et chiffré, avec l’aide des donations de la communauté pour le tenir à flots", a-t-il affirmé. Un service qui serait complément open source, non lucratif et "similaire au modèle de Wikipédia".

Mais comme le remarque Le Monde, Kim Dotcom devra attendre avant de se lancer. Il fait en effet l'objet d'une clause de non-concurrence jusqu'à la fin de l'année. Ses ennuis judiciaires pourraient également l'empêcher de réaliser ses plans, puisqu'il est poursuivi pour fraude et blanchiment d'argent et risque ainsi une extradition vers les États-Unis.

lundi 3 août 2015

Monde : Internet : Kim Dotcom conseille aux internautes de ne plus utiliser Mega.

Le Monde.fr | 03.08.2015 à 17h32 | Par Florian Reynaud

Les projets de Kim Dotcom n’ont décidément pas bonne publicité. Le créateur de feu Megaupload a annoncé « ne plus faire confiance » à Mega, l’autre service de partage de fichiers qu’il a créé en 2013. Il a même déconseillé aux internautes d’utiliser cet outil.
« Je n’ai plus confiance en Mega. Je pense que vos données n’y sont plus en sécurité », a affirmé l’un des plus grands trublions du Net, qui s’est prêté le 30 juillet à une séance de questions et réponses sur le site Slashdot. Il a expliqué ne plus être lié à l’entreprise d’aucune façon, et affirme que le gouvernement néozélandais contrôle désormais le site.
« L’entreprise a subi une prise d’intérêts hostile de la part d’un investisseur chinois recherché pour fraude en Chine. Il a utilisé un certain nombre d’hommes de paille et d’entreprises pour accumuler de plus en plus de parts Mega. Ses parts ont récemment été saisies par le gouvernement néo-zélandais. Ce qui signifie qu’il contrôle l’entreprise. De plus, Hollywood a saisi toutes les parts de Mega dans le trust familial que je mettais en place pour mes enfants. »
Dans une interview donnée au site spécialisé Torrent Freak, l’administration de Mega a nié les accusations portées par Kim Dotcom. « Mega est une entreprise néozélandaise privée détenue par 17 investisseurs locaux et internationaux, dont l’identité est publiquement divulguée sur le site du gouvernement néo-zélandais », a affirmé l’entreprise.
Un nouveau Mega en préparation
Mega a été créé en janvier 2013 et était censé être une version légalement inattaquable de Megaupload, le géant du partage de fichiers que le FBI a fait tomber en 2012. Kim Dotcom, qui réside toujours en Nouvelle-Zélande, a démissionné de Mega le 29 août 2013 pour se concentrer sur ses projets politiques et économiques en cours mais aussi sur ses ennuis judiciaires.
Kim Schmitz – de son vrai nom – entreprend de lancer un service concurrent à Mega, « complètement open source, non lucratif, similaire au modèle de Wikipedia », a-t-il expliqué. « Je veux donner à chacun un espace de stockage en cloud gratuit, illimité et chiffré, avec l’aide des donations de la communauté pour le tenir à flots », a affirmé Kim Schmitz. Le curieux entrepreneur devra attendre la fin de sa clause de non-concurrence qui court jusqu’à la fin de l’année, a-t-il expliqué. Sur Twitter, Kim Dotcom a annoncé qu’il fera une annonce liée à Mega dans la semaine.
Une extradition en suspens
Kim Dotcom semble avoir du mal à percer dans l’économie légale. Son autre grand projet d’entreprise, lancé en 2013, se nommait Baboom. Il s’agissait d’une plateforme de musique en ligne dont le développement a déjà pris plusieurs mois de retard. Kim Schmitz a quitté Baboom en octobre 2014, officiellement parce que sa réputation de pirate héritée de Megaupload aurait pu empêcher les maisons de disques et labels de signer avec le service de streaming et d’achat de musique.
Poursuivi pour de multiples charges, dont la fraude et le blanchiment d’argent, Kim Dotcom est toujours sous le coup d’une demande d’extradition formulée par les États-Unis, mais ses avocats ont joué toutes les cartes en leur possession pour retarder le processus. Les autorités américaines estiment que le groupe Mega (Megavideo, Megaupload…) ont causé plus de 500 millions de dollars de tort aux ayants droit. En septembre, une audience décidera de l’extradition ou non de Kim Schmitz et de trois de ses associés. Elle devait avoir lieu le 2 juin mais a été une nouvelle fois reportée, les anciens gérants de Megaupload demandant plus de temps pour préparer leur défense.