jeudi 27 mars 2014

France : La loi sur l’espionnage en temps-réel des Français vient d’être validée...

Par Jason Champagne le 29 novembre 2013
Ça y est, la loi est passée ! Souvenez-vous, il était question d’un texte visant à autoriser la collecte des données des citoyens par l’Etat, sans aucune autorisation auprès de la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité) et sans contrôle au niveau de la justice. En bref, une loi qui autorise toutes les dérives.

Le gouvernement sera donc en mesure de surveiller en temps-réel les communications téléphoniques et les échanges sur les réseaux avec la collecte :


"des renseignements intéressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous"

Attention, nous sommes surveillés !

Par ailleurs, un députe UMP a demandé s’il était question de mettre également en place des sondes de captation des données réseaux, mais celui-ci n’aura obtenu aucune réponse. Mais le proverbe que « ceux qui en disent le moins sont ceux qui en font le plus » est très bien venu ici. De plus, la diminution du délai de 9 à 3 jours pour l’interception des données a été refusé. Enfin, rien ne prévoit dans ce texte la suppression des données. Comptent-ils les garder indéfiniment ?

Bref, une nouvelle que vous prendrez comme bonne ou mauvaise…même si cette dernière a de quoi inquiéter. En tout cas, faîtes-nous confiance pour vous fournir une adresse postale si jamais vous voulez nous écrire des commentaires (qui sait ce qui pourrait arriver).

Que pensez-vous de la validation de cette loi ?
https://www.facebook.com/Legion.5.9

Si vous vouliez conserver un tant soit peu de vie privée, ce qu’il vous reste risque très vite de partir en fumée. Il est question d’une loi de programmation militaire visant à donner tous les moyens nécessaires au gouvernement pour capter nos conversations téléphoniques et nos échanges sur internet, quels qu’ils soient.

Le gouvernement pourrait sans donc sans passer par la case « appel à la justice », localiser votre téléphone ou votre ordinateur en temps réel, tout ceci pour la protection du pays, et pour lutter contre le terrorisme bien sûr.


Une loi pour nous espionner tous !

L’État va pouvoir tout espionner, et tout le monde

Alors que nous nous serions attendus à des renforcements du respect de la vie privée des citoyens, suite aux révélations d’Edward Snowden sur le projet Prism et la NSA, le gouvernement français semble donc vouloir suivre le mouvement des Américains, en faisant voter une loi pour mobiliser les forces de l’ordre, le Ministère de la Défense, de l’Intérieur et du Budget, rien que ça.

Ironie du sort, certains acteurs du web s’inquiètent de telles mesures d’autant que la CNIL n’est pas encore intervenue face à ce projet. Google, Microsoft, Dailymotion, Facebook, Deezer, AOL et Skype qui forment l’@sic (Association des services Internet communautaires) sont prêts à lutter contre les textes de loi concernant les « accès administratifs aux données de connexion » et réclament un moratoire, c’est-à-dire l’accord d’un délai ou de la suspension d’une action en cours.


En outre, cette loi offrira la possibilité au gouvernement l’accès en temps réel aux données de l’Internet. Ils pourront récupérer les numéros de téléphone chez les différents opérateurs, la liste des numéros appelés ou reçus, les durées et dates des communications, les SMS, les e-mails.

Pour nous embrouiller rassurer, les acteurs de ce texte de loi assurent que des garanties seront données aux citoyens, à savoir la nomination d’une personne qualifiée pour contrôler les demandes auprès des ministères, tandis que la CNCIS devrait encadrer la récolte des données de connexion et de géolocalisation.

Pas d’inquiétude, tout va bien dans le meilleur des mondes…ou pas.
Source : Phonandroid.com

Comment la NSA espionne la France

Le Monde.fr | 21.10.2013 Par Jacques Follorou et Glenn Greenwald (Journaliste)

Manifestation en soutien à Edward Snwoden, place du Trocadéro à Paris, le 7 juillet.
L'avenir dira peut-être, un jour, pourquoi Paris est resté si discret, par rapport à Berlin ou Rio après les révélations sur les programmes d'espionnage électronique américain dans le monde. Car la France a été tout autant ciblée et dispose aujourd'hui de preuves tangibles que ses intérêts sont quotidiennement visés.

Selon les documents de l'Agence nationale de sécurité (NSA) obtenus par Le Monde, les communications téléphoniques des citoyens français sont, en effet, interceptées de façon massive. Ces pièces, dévoilées en juin par l'ex-consultant de l'agence, Edward Snowden, décrivent les techniques utilisées pour capter illégalement les secrets ou la simple vie privée des Français. Certains éléments ont été évoqués par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et le quotidien britannique The Guardian. D'autres sont inédits.

Pour en savoir plus sur le contexte des révélations du Monde, lire l'éditorial : "Combattre Big Brother"


LES TROIS PARTIES


L'agence dispose de plusieurs modes de collecte. Quand certains numéros de téléphone sont utilisés dans l'Hexagone, ils activent un signal qui déclenche automatiquement l'enregistrement de certaines conversations. Cette surveillance récupère également les SMS et leur contenu en fonction de mots-clés. Enfin, de manière systématique, la NSA conserve l'historique des connexions de chaque cible.

Cet espionnage apparaît au titre du programme "US-985D". L'explicitation exacte de ce sigle n'a pas été fournie, à ce jour, par les documents Snowden ni par d'anciens membres de la NSA. A titre de comparaison, les sigles utilisés par la NSA pour le même type d'interception visant l'Allemagne sont "US-987LA" et "US-987LB". Cette série de numéros correspondrait au cercle qualifié par les Etats-Unis de "troisième partie" auquel appartiennent la France, l'Allemagne mais aussi l'Autriche, la Pologne ou encore la Belgique. La "deuxième partie" concerne les pays anglo-saxons historiquement proches de Washington, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, connus sous le nom des "Five Eyes". La "première partie" concerne, elle, les seize services secrets américains.

Les techniques utilisées pour ces interceptions apparaissent sous les codes "DRTBOX" et "WHITEBOX". Leurs caractéristiques ne sont pas connues. Mais on sait que grâce au premier code, 62,5 millions de données téléphoniques sont collectés en France du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013 et que le second permet d'enregistrer sur la même période 7,8 millions d'éléments. Les documents donnent suffisamment d'explications pour penser que les cibles de la NSA concernent aussi bien des personnes suspectées de liens avec des activités terroristes que des individus visés pour leur simple appartenance au monde des affaires, de la politique ou à l'administration française.


Parmi les milliers de documents soustraits à la NSA par son ex-employé figure un graphique qui décrit l'ampleur des surveillances téléphoniques réalisées en France. On constate que sur une période de trente jours, du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013, 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques des Français ont été effectués par la NSA.

Le graphique de la NSA montre une moyenne d'interceptions de 3 millions de données par jour avec des pointes à presque 7 millions les 24 décembre 2012 et 7 janvier 2013. Mais du 28 au 31 décembre, aucune interception ne semble avoir été opérée. Cet apparent arrêt d'activité pourrait s'expliquer, notamment, par le délai nécessaire à la reconduction, fin décembre 2012, par le Congrès américain de la section 702 de la loi encadrant l'espionnage électronique à l'étranger. De même, rien n'apparaît les 3, 5 et 6 janvier 2013 sans que l'on puisse, cette fois-ci, avancer de raison plausible. De nombreuses questions se posent encore, à commencer par l'identité précise des cibles et les justifications d'une collecte si massive de données sur un territoire étranger, souverain et allié.


Sollicitées, les autorités américaines n'ont pas souhaité commenter ces documents qu'elles considèrent comme "classifiés". Néanmoins, elles renvoient à la déclaration faite, le 8 juin, par le directeur national du renseignement américain : "Pour les personnes ciblées à l'extérieur de nos frontières, nous ne pouvons les viser sans de motifs légalement fondés, tels que la menace terroriste, informatique ou de prolifération nucléaire."

Plongée dans la 'pieuvre' de la cybersurveillance de la NSA.

Au fil des révélations, les documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden dressent le portrait complexe de l’écosystème de la cybersurveillance américaine, piloté par la toute-puissance Agence de sécurité nationale (NSA). Deux méthodes sont utilisées pour collecter les informations : l’accès direct aux serveurs des grandes entreprises du net ("back door") et la surveillance directe des infrastructures où transitent quotidiennement les communications ("upstream").

"INFORMATEUR UNIVERSEL"


La France n'est pas le pays où la NSA intercepte le plus de connexions numériques ou téléphoniques. Le système "Boundless Informant" (informateur universel), révélé, en juin, par Edward Snowden au Guardian, a permis d'avoir une vision d'ensemble et en temps réel des renseignements récupérés à travers le monde grâce aux différents systèmes d'écoutes de la NSA. "Boundless Informant" collecte non seulement les données téléphoniques (DNR) mais aussi celles liées à l'univers numérique (DNI).

L'un de ces documents, que Le Monde a pu consulter, relève qu'entre le 8 février et le 8 mars, la NSA a collecté 124,8 milliards de DNR et 97,1 milliards de DNI dans le monde dont, bien évidemment, des zones de guerre comme l'Afghanistan, ainsi que la Russie ou la Chine. En Europe, seuls l'Allemagne et le Royaume-Uni dépassent la France en termes de nombre d'interceptions. Mais pour les Britanniques, cela s'est fait avec l'assentiment de leur gouvernement...


Il s'agit d'un document issu de Boundless Informant, récapitulant les données (ici uniquement des données téléphoniques) qui ont été interceptées pendant la période. Ce document ne précise ni la nature, ni l'origine exactes des données interceptées, et sert essentiellement d'aperçu plus que d'outil d'analyse.

Ce creux, fin décembre, peut s'expliquer par le renouvellement du FISA, le cadre juridique d'une partie des activités de la NSA.
Source : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/10/21/comment-la-nsa-espionne-la-france_3499758_651865.html

LA CNIL S’OPPOSE À LA SURVEILLANCE DES FRANÇAIS PAR PRISM ET RÉCLAME PLUS DE POUVOIRS.

Par Jason Champagne le 25 octobre 2013

La NSA est souvent évoquée depuis les révélations faites par Edward Snowden sur la surveillance opérée par l’agence, et plus récemment, la récolte d’appels téléphoniques de millions de Français, et cela inquiète de plus en plus de populations. Même la CNIL qui s’est montrée jusqu’alors discrète sur la situation est en phase d’intervenir et prendre part à une offensive.


La Commission s’était d’ailleurs montrée impuissante face à la surveillance de la NSA puisqu’il était question de lutte anti-terroriste et de sûreté nationale, nous dit-on. Toutefois, les choses risquent de changer et les droits des Français assurés par la CNIL qui réclame plus de pouvoirs pour mener à bien sa mission.

La CNIL demande davantage de pouvoirs pour se défendre de la surveillance opérée par Prism.

La CNIL veut contrer Prism mais requiert pour cela plus de pouvoirs
Quand ce n’est pas Google qui promet de lancer son service uProxy pour donner un accès égalitaire à l’ensemble des internautes du globe sur le web, il est question de la vie privée des personnes que la CNIL entend bien défendre. D’ailleurs, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés a précisé la chose suivante :

"Si la lutte contre le terrorisme ou certaines menaces à l’ordre public peuvent justifier des atteintes ponctuelles et ciblées à la vie privée des personnes, la CNIL rappelle que, dans un État de droit, aucune considération ne saurait justifier une surveillance généralisée et indifférenciée de la population, pas plus que la « mécanisation » de cette surveillance par une aspiration automatique des données."


En clair, la CNIL estime que le projet Prism est une atteinte à la vie privée des citoyens et propose que des accords soient convenus entre les États pour la transmission de données concernant la population et que ces échanges soient encadrés. Par ailleurs, la Commission réclame davantage de pouvoirs pour exercer un véritable contrôle démocratique, tout en respectant le secret défense, pour le bien de tous.

À la question « vous sentez-vous en sécurité sur Android« , vos avis tournaient plutôt en faveur d’un « oui », mais qu’en est-il du respect de votre vie privée ?
Source : http://www.pcinpact.com/news/84111-contre-prism-a-francaise-cnil-veut-davantage-pouvoir.htm

AVoir :
USA : Edward Snowden & Prism US-984XN1 : Qu'es que c'est?
Europe : C'est quoi ACTA (Anti-Counterfeiting Trade Agreement).
Europe : INDECT : Nos libertés foutent le camp!
Europe : Hadopi : les premiers dossiers ont été transmis à la justice.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire